L’Allemagne d’Angela Merkel n’en démord pas : que les autres pays membres de l’Union européenne soient d’accord ou non avec la logique d’intégration supranationale à laquelle le peuple français a opposé un refus net le 29 mai 2005, la Constitution européenne - ou un de ses succédanés - devra être mise en œuvre, quoi qu’il arrive.
Ainsi, la chancelière vient tout juste de déclarer : « Le gouvernement fera tout son possible pour poursuivre avec succès le processus constitutionnel afin d’insuffler une dynamique nouvelle dans le processus d’unification européenne. » Ces propos sont gravissimes pour la démocratie en France et en Europe, puisqu’ils sous-entendent que l’Allemagne ne reconnaît pas le droit du peuple français à disposer de lui-même ! Ils ne le sont pas moins pour la qualité des relations franco-allemande, car on imagine mal, entre amis égaux, l’un des deux protagonistes imposer à l’autre son point de vue !